L’espace est un vide hors duquel se meuvent des corps chauds ou froids
S’attirant ou se repoussant selon les forces qui les habitent.
Nul objet ne peut aisément se soustraire à ces deux états.
Les jeux de l’esprit cependant y parviennent mystérieusement.
Pensée anonyme
Même s’il importe peu que celles et ceux en possession
de cet « objet non identifié » aient remarqué ou non
au premier coup d’œil ou lors des précédentes écoutes
une ambivalence et des ambiances
non-euclidiennes dans les formats de lecture,
il convient plutôt de pressentir,
au détour de courbes d’espace-temps combinées
à des mouvements géotropiques circulaires,
si une synesthésie toucher-vue-odorat magnifie
les ondes elliptiques de portée variable
ou au contraire, les rendrait caduques.
D’un lointain grand cadre
qui se retrouverait enjolivé un tant soit peu dans
les cercles de l’imagination se prévalant
d’effets de torsion somatique,
il paraît opportun de se demander
s’il ne resterait pas hors
des trous noirs de solitude
offerte au troupeau du zodiaque
divisé en espèces cornues ou à encorner
quelques instants irrévérencieux
que l’artiste saurait encore nourrir
d’espaces oniriques exaltants.
Las de vous, laborieux géomètres,
condamnés aux espaces clos
des ruminants et âmes bêlantes.
Certes, l’indice insurrectionnel du génie épisodique
ne fait qu’avancer d’un pas assez mal assuré
sans manquer de se diluer en
des arabesques funambulesques
semblables aux accouplements complexes
de la baudroie des abysses
par trois mille mètres de fond
dans une obscurité totale ;
pourtant, en des lieux fortement réactifs s’opère
le désarrimage réussi d’artifices industriels
commandés par une infrastructure stellaire
d’avoirs spirituels tels que ceux regroupés aux bords saillants
de la face ocre bleu clair de Jupiter,
confirmant qu’en ce jour et sous cette nébuleuse ‑ Eurêka ! ‑
des envolées sismiques réveillées
par la courbe illustrée d’un chenal géologique expiratoire
ont fini par pouvoir s’engouffrer dans nos puits de mémoire,
sources ascensionnelles aux désirs toujours renouvelés.
Dans un autre état de pensée
imperméable aux courants d’air et poussières d’âme,
on s’interrogera sur la validité, clarté, concision
de ce texte posé sur une surface plane faussement tangible.
« L’espace est un vide hors duquel se meuvent des corps chauds ou froids
S’attirant ou se repoussant selon les forces qui les habitent. »
Ne jamais manquer de le redécouvrir toutefois.